Burundi: les craintes de l’ONU face aux différents scenarii possibles

https://i0.wp.com/scd.rfi.fr/sites/filesrfi/imagecache/rfi_16x9_1024_578/sites/images.rfi.fr/files/aef_image/000_Par8159360_0.jpgLe Conseil de sécurité de l’ONU a reçu, le 6 janvier dernier, un mémo écrit par le chef des opérations de maintien de la paix Hervé Ladsous. Il fait le point sur la situation politique, économique et sociétale très fragile du Burundi, et évoque trois scenarii possibles, des violences de basse intensité au génocide. Si ce dernier scénario devait se produire, les Nations unies ne sont absolument pas préparées à agir, écrit-il.

Le document était strictement confidentiel et devait répondre à la demande du Conseil de sécurité de prévoir un plan de déploiement de troupes au Burundi en cas d’augmentation des violences. Mais le mémo envoyé par Hervé Ladsous aux membres du Conseil de sécurité va plus loin et dresse un constat alarmant : la situation ne cesse de se détériorer, écrit-il, et les mois de novembre et décembre ont vu une hausse significatives des violences et des assassinats.

Cette situation est encore compliquée par l’apparition de groupes armés, tels que les Forces républicaines du Burundi (Forebu) et la Résistance pour un Etat de droit au Burundi (RED-Tabara). Les accrochages entre ces groupes et les forces loyales au président Pierre Nkurunziza ont causé de nombreuses victimes collatérales. Principale conséquence : les donateurs se font de plus en plus rares et le Burundi s’enfonce dans une grave crise économique, dont les civils sont à nouveau les victimes, avec des pénuries de nourriture et de médicaments.

Le chef des opérations de maintien de la paix dresse enfin trois scenarii : des violences sporadiques que l’ONU pourrait contrôler grâce à un dialogue politique et au soutien de l’Union africaine ; une augmentation de la violence et un risque de guerre civile ; et enfin, scénario du pire, un génocide. Dans ces deux derniers cas, l’ONU devrait déployer un contingent de casques bleus. Mais Hervé Ladsous l’admet : sans l’aide des Etats membres, les Nations unies seraient actuellement impuissantes à assurer la protection des civils burundais.

à New York,  Marie Bourreau, le 12-01-2016 à 07:45, http://www.rfi.fr/afrique

3 réflexions sur “Burundi: les craintes de l’ONU face aux différents scenarii possibles

  1. détrompez vous les burundais vivent pacifiquement Hutu et tutsi et personne ne souhaite que la tragédie survenue au Rwanda voisin en 1994 puisse et ne pourra jamais se produire à l’heure actuelle. tous ceux qui souhaiteraient de bains de sang au Burundi auront toujours de l’échec face à la détermination du peuple, des corps de défense et de sécurité composés de Hutu, de Tutsi et de twa , les composantes de la population burundaise.

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    • Personne ne veut un génocide au Burundi. Nkurunziza et sa clique l’ont bien compris et savent que leur fuite en avant se heurtera à la population Hutue qui n’est pas prête à massacrer les voisins Tutsis avec lesquels elle partage la même galère. Par contre Nkurunziza et sa clique savent qu’ils pourront réaliser un nettoyage ethnique. Croyez-moi cela prendra du temps mais ca sera très efficace et in fine coûtera beacoup de vie. Les Tutsi mais aussi les Hutus qui ne sauront pas, qui ne voudront pas s’adapter à la nouvelle donne y passeront. Je vous donne 20 ans pour ne plus voir de Tutsi au Burundi. S’ils en restent ils seront des animaux de parc zoologique.

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  2. Nkurunziza veut un nettoyage ethnique du Burundi. Son scénario consiste à affamer les Burundais (tous les Burundais) à part lui et sa clique, à laisser ou insiter ses imbonerakure à intimider, terroriser, violer, pousser à l’exil et même parfois tuer les Tutsi (Baganwa, Banyaruguru et Bahima). Nkurunziza est convaincu que dans 20 ans, les Tutsi auront quitté le pays et s’il devait en rester quelques uns, ils seront à ce point marginnalisés qu’il pourra les mettre dans un parc zoologique.

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