L’envoi de troupes au Burundi ? « Inimaginable » sans le feu vert de Bujumbura

https://ssl-ds.static.rtbf.be/article/image/1248x702/1/4/5/6fd373d32a447a503ed1651c11f7a886d34f4974.jpgLe déploiement d’une mission de maintien de la paix de l’Union africaine au Burundi est « inimaginable » sans le consentement de Bujumbura, a déclaré le représentant spécial de l’organisation continentale au Burundi, Ibrahima Fall, dans un entretien diffusé dimanche par Radio France Internationale.

M. Fall a toutefois précisé qu’il revenait en dernier lieu aux chefs d’Etat du continent, réunis en sommet à Addis Abeba, de prendre une décision dimanche sur ce projet controversé.

« Il y a eu, je pense, une mauvaise communication. Il n’a jamais été de l’intention de l’Union africaine de déployer une mission au Burundi sans le consentement des autorités burundaises. Cela est inimaginable« , a déclaré Fall.

Les chefs d’Etat du continent, réunis samedi après-midi pour discuter entres autres de ce projet, devaient reprendre leurs travaux à huis clos dimanche matin.

Depuis une réunion du Conseil de Paix et de Sécurité (CPS) de l’UA vendredi, où plusieurs chefs d’Etat ont fait part de leur réticence à envoyer des troupes au Burundi sans l’accord du président Pierre Nkurunziza, la possibilité d’un renoncement de l’organisation continentale à ce projet a pris corps.

« Force d’invasion »

Le président Nkurunziza est farouchement opposé à cette Mission africaine de prévention et de protection au Burundi (Maprobu), qu’il a qualifiée de « force d’invasion« .

« Probablement, l’une des conclusions – parce que pour le moment ces conclusions ne sont que provisoires – l’une des conclusions définitives de la réunion de ce vendredi (du CPS) sera d’envoyer une délégation de haut niveau, pour ne pas dire de très haut niveau, au Burundi pour discuter avec les hautes autorités burundaises, pour enclencher une consultation sur cette problématique« , a précisé Fall.

En décembre, l’UA avait arrêté le principe du déploiement d’une force de 5000 hommes pour enrayer le cycle de violences au Burundi faisant craindre de nouvelles violences à grande échelle, voire un génocide, dans ce petit pays d’Afrique des Grands Lacs marqué par une guerre civile meurtrière (300 000 morts) entre 1993 et 2006.

Plus de 400 personnes ont été tuées depuis le début de la crise au Burundi, qui a poussé à l’exil pas moins de 230 000 personnes. La capitale Bujumbura est désormais le théâtre de nombreuses exécutions extrajudiciaires, d’accrochages nocturnes réguliers, tandis que les auteurs d’un coup d’Etat avorté en mai ont promis de renverser le gouvernement par les armes si nécessaire.

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3 réflexions sur “L’envoi de troupes au Burundi ? « Inimaginable » sans le feu vert de Bujumbura

  1. L’Union Africaine, cette organisation où ce se sont des personnages comme Yaya Jammeh et Obiang Nguema qui decident!!! Quelle déchéance! De quel gouvernement cette organisation lugubre attend-elle le feu vert. Un gouvernement issue d’élections qu’elle a qualifié de non crédibles et qui s’impose en massacrant la population? L’union africaine ignore-t-elle que s’il est besoin d’une force de protection c’est pour la population et contre ce même gouvernement dont elle attend l’autorisation?

    Alors la rébellion burundaise doit tout faire pour empêcher la soi-distante « mission de très-niveau » d’atterrir à Bujumbura et de lancer un avertissement contre toute arrivée de cette mission. Y a-t-il d’ailleurs encore des chefs d’états assez bornés en Afrique qui penseraient que Nkurunziza est assez sain d’esprit pour être raisonné. Si après avoir envoyé promener toutes les délégations qui ont défilé à Bujumbura depuis plus d’un an pour le dissuader de voler un 3ème mandat et après avoir ridiculisé Museveni et Boni Yayi, il y a encore quelqu’un qui pense que « celui qui parle avec Dieu » va l’écouter, alors la rébellion burundaise doit lui signaler qu’elle aussi existe. La rébellion, à l’instar du FPR fera qu’un jour ce gouvernement fantoche appelle de ses voeux le secours de la miprobu en vain.

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  2. This is clear that the African Union and UN officials have authorised Burundian government to co continue massacring every opposition individuals and activists, therefore development of strong opposition rebellion groups to defend those at stake of having their rights violated. Rebellion is to protect the little african country from any ethnical division promoted by selfish, greed, corrupt, criminal and illegal government. Time for Burundians to stand up and fight for their rights and their state protection, absolutely removed Nkurunziza’s government alive or dead.

    Anyone supporting Nkurunziza government is as criminal as those who are killing innocents people everyday.

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  3. Ivyo mu Burundi biragoye gutegera! Mbega ko hari abiyemerera ko bihaye intumbero yo kurwanya Peter none we ntazokwivuna? Kandi ntitwibagire ko yitorewe n’abanyagihugu! Abo bamurwanya rero bamenye ko barwanya abamwitoreye? Nayo abasaba inteko z’amakungu ni barya nyene bivugira ko barwanya Peter bashaka inteko ziza kubafasha urwo rugamba? Abanyepolitike bose bavuga amajambo ntibasiga inyuma amajambo yo kwigwanira( Audifax,Sinduhije, Nyangoma ..) Ils déclarent la guerre au pays! Que signifie kwigwanira? bazogwana nande? nawe azofafata gute? azobasiga amavuta? Ukwo ni ukwiroha n’ukuroroha urwaruka!

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