Deux guerres, une victime, un objectif

https://40.media.tumblr.com/tumblr_lo52ahFmav1qhr99po1_500.jpgIl existe une multitude de guerres au Burundi dont la victime n’ est autre que le peuple burundais.

Parmi toutes ces guerres, les plus visibles et les plus dangereuses sont au nombre de deux: La  première est une guerre d’une minorité contre une majorité, la deuxième est celle d’une minorité contre la majorité.

Minorité- minorité

La minorité dont il est question ici est un petit groupe de décideurs d’une part du côté du pouvoir , et de l’autre, du côté de l’opposition.  Du côté du pouvoir, ce sont eux qui font tourner la machine politique, économique et sociale du pays. Toujours de ce côté, ne dit-on pas que le pays est dirigé par un petit groupe de généraux autour du président? C’est ce groupe qui soutiendrait à tout prix la candidature de Nkurunziza en 2015.

Tandis que du côté de l’opposition, on y trouve un petit groupe qui font tout leur mieux pour dénoncer, critiquer, s’indigner, se plaindre et attaquer. C’est ce groupe qui s’opposerait à la candidature de Nkurunziza en 2015. On a entendu plusieurs fois que ceux qui s’opposent à la candidature de Nkurunziza n’étaient que 2% (100%-98%) de la population.

La guerre de ces deux groupes est d’abord une guerre des mots. Vous savez que les politiciens parlent beaucoup pour ne pas dire trop, je retiendrais par exemple la guerre basée sur deux  mots en vogue dans la politique burundaise actuelle. Il s’agit de : génocide et terrorisme. Au début des manifestations, le pouvoir parlait d, insurrection. Mais aujourd’hui, il parle de terrorisme. En ce qui me concerne, je ne sais pas si toute attaque armée ou tout lancement de grenade s’appelle Terrorisme. Cependant, j’imagine que le pouvoir utilise ce terme pour montrer que la place des opposants n’est que devant la justice. De même, quand l’opposition parle de génocide en cours au Burundi, j’imagine qu’ils veulent alerter la communauté internationale qui n’est pas encore cicatrisée de sa culpabilité de ce qui s’est passé en 1994 au Rwanda. Si toute répression équivaudrait au génocide, on aurait des millions de génocides dans le monde. Heureusement que la guerre des mots n’affecte pas directement le peuple burundais, sinon les deux termes: génocide et terrorisme ont un poids très hautement supérieur à se qui se passe au Burundi aujourd’hui.

Une autre guerre est réellement militaire. Il s’agit des gens qui attaquent les forces de l’ordre par les armes et ou qui lancent des grenades. Pour une  guerre qui se fait en pleine ville de Bujumbura, il convient de vite accepter que les les victimes ne seront pas seulement les « ennemis ».  Ceux qui ont attaqués les camps , étaient ils sûrs que les camps étaient remplis des militaires favorables à la candidature de Nkurunziza seulement? N’y avaient-ils pas leurs amis, leurs proches, leurs voisins? Ceux qui lancent des grenades n’importe où ne voient-ils pas qu’ils les lancent dans la population civile qui n’a rien à voir avec le pouvoir? les mamans qui vendent des tomates par exemple? Et les forces de l’ordre.  Tirent- elles toujours sur les « ennemis » ? Et les innocents qui sont arrêtés, où vont ils après? Du côté du pouvoir comme du côté de l’opposition, Il faut penser au peuple burundais

Ces deux groupes sont plus forts que le reste de la population, la majorité que les deux groupes cités ci-haut appellent silencieuse. Pour le premier groupe, silencieuse car  n’ayant pas du temps à perdre, les gens vaquent à leurs activités journalières et  leur position se manifeste au jour du vote.  Pour le deuxième groupe, silencieuse car sommé à se taire et de suivre les ordres venant d’en haut. Dans les deux cas, c’est la majorité qui en subit les conséquences  chaque fois que les  deux groupes mesurent leurs forces.

Minorité – majorité

Comme je le disais, les deux forces s’exercent sur une majorité silencieuse et impuissante. Il suffit par exemple de voir pendant les manifestations. Les opposants montrent leur force alors que le pouvoir par le biais de sa police impose l’ordre. A la fin, ce sont des innocents qui sont soit tués soit blessés soit pillés. Ces victimes sont de la majorité qui n’appartiennent ni à l’un ni à l’autre groupe.

C’est cette majorité qui a voté Rwagasore en 1961. Ce dernier avait fait un gouvernement mixte où les couches de la population étaient représentées. Malheureusement, la minorité l’a tué, Ngendandumwe fut tué.

Cette majorité avait voté Ndadaye en 1993, un démocrate intelligent qui avait donné 40% de postes au tutsi sans toutefois être allé ni à l’école primaire d’Arusha, ni à l’école secondaire de Pretoria. Malheureusement, la minorité l’a tué.

C’est cette majorité qui est victime des sindumuja et les antisindumuja qui tuent à fusil et à grenades en chantant génocide et terrorisme. La majorité vit la peur à cause de ces termes que la majorité utilise pour arriver à leur objectif. Mais quel objectif?

Objectif

Dans toutes ces guerres qui se font simultanément, l’objectif est le pouvoir. Ceux qui sont au pouvoir veulent le garder en usant de toutes leurs forces. Ils ne veulent pas négocier car les négociations pourraient aboutir à un gouvernement de transition, ce qui aminerait à partager les postes avec l’opposition. Quant à  l’opposition, ils  font tout pour l’avoir ou du moins y prendre part. C’est à dire avoir quelques postes. Incapables de s’unir pour présenter un seul  candidat aux élections de 2015, les membres de l’opposition préféreraient avoir quelques postes au cas où les négociations iraient bien. N’étant pas sûrs de cette démarche, ils entraîneraient quelques jeunes dans la lutte armée pour forcer ce processus.

Mon expérience est que la mouvance et l’opposition sont les mêmes. Il suffit que l’opposition prenne la relève au pouvoir, elle ferait ce que le pouvoir faisait et vice-versa. Pour conclure, l’ennemi du peuple c’est les politiciens tant au pouvoir que à l’opposition. Les guerres que les politiciens mènent les placeront ou les maintiendront au pouvoir seulement. La vrai guerre susceptible de changer les choses est une guerre qui serait entamée par le peuple lui même. Cette guerre aboutirait aux changements profonds de la société et la réécriture des lois et des droits qui protégeront le citoyen.

BUDISI Denise

16 réflexions sur “Deux guerres, une victime, un objectif

  1. Existes plutôt cher Budisi car la conclusion qu’elle fait est trop réaliste pour pouvoir avoir lieu du moins avant plusieurs années. Entendez bien plusieurs: le peuple burundais est tellement loin en matière d’éducation pour pouvoir ouvrir les yeux et constater le gâchis dans lequel il est coincé!!!! La vérité a été dis dans cette article mais à croire que le peuple Burundais se lèvera comme un seul homme pour dire non à la politique du ventre, pardon DU GROS ET BÉANT VENTRE, on a encore un chemin à parcourir.Essayer autre chose et non le salut par le peuple burundais lui-même.Je ne suis pas pessimiste, mais c’est cet optimisme naïf qui nous a mené là ou nous sommes aujourd’hui.Qui croyait qu’on en arriverait là au vu et au su du monde entier……

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  2. Le problème burundais est que le mensonge règne dans leur cœur, du président au petit villageois burundais , tous ont un langage mensonger, l’ironie, la haine , je conseillerai aux burundais d’aimer leurs prochains

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  3. Belle utopie ma belle Denise. Nulle part la majorité, si vous parlez du peuple, ne gouverne. Nulle part; je dis bien nulle part. La majorité (donc le peuple) peut « élire » des dirigeants (donc forcément une minorité) qui disent après les élections quand elles ont eu lieu, merci le peuple, nous reviendrons dans cinq ans; à nous le pouvoir; tout le pouvoir.Au Burundi, nous attendons dans les larmes ces dirigeants messianiques qui viendront changer les choses dans le bon sens. En attendant, pleurez, pleurez et pleurez encore… fils et filles d’un pays poursuivi par la malédiction de ne jamais avoir les dirigeants qu’il mérite.

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  4. Mon avis est que cet article n’a aucun sens et ne dis ni ne nous apprend absolument rien. Renvoyer dos à dos le pouvoir et opposition qui se font la guerre sans autre raison ni cause que de prendre le pouvoir est une manière de nier que les Accords d’Arusha (que l’auteur minimise) et la Constitution n’ont jamais été violés et que personne ne devrait se dresser pour la défendre ces textes sacrés quand ils sont violés. La seule guerre qui se mène au Burundi aujourd’hui est celle entre ceux qui ont trahi la Constitution et les Accords et ceux qui entendent les défendre. Si vous parliez d’une armée et une police qui n’ont aucun sens de leur responsabilités et de leur missions se laissant utiliser par un pouvoir illégal et illégitime pour massacrer ceux qu’ils sont sensés défendre et protéger, je serais d’accord avec vous. Si vous parliez de jeunes gens qui, au péril de leurs vies manifestes selon leur droit et leur devoir ou prennent les armes face à une répression sanguinaire, je serais d’accord avec vous. Si vous parlez d’une usurpation de pouvoir où les usurpateurs veulent transformer leur cause (l’usurpation du pouvoir) en une cause ethnique pour eux et pour ceux qui sont sous leur influence, je serais d’accord avec vous. Rwagasore est arrivé légitimement au pouvoir et a été trahi. Ndadaye légitimement est arrivé au pouvoir et a été trahi. C’est pour éviter ces trahisons dramatiques pour le pays que les accords ont été signés sous l’égide des hommes les plus crédibles de notre génération. Ce sont ces accords que Nkurunziza et les plus brutaux du CNDD-FDD ont trahi pour garder le pouvoir. Telle est la guerre où vous parlez de minorité et de majorité et où vous parlez de l’opposition comme des avides de pouvoir au même titre que ceux qui ont trahi le peuple en trahissant la constitution pour s’y accrocher. Vous n’êtes pas sans savoir que les premiers en ligne pour dénoncer cette trahison n’étaient pas les politiciens, amis la société civil et les religieux. Mais vous sembler vouloir trouver d’autres coupables à ce malheur que Nkuru et sa clique. Vous savez aussi d’ailleurs qu’il n’y a pas que les innocents qui meurent. Si ce pays doit un jour connaitre la paix définitive pour tous ces citoyens, il faut que cette fois-ci le responsable et ses acolytes payent.

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    • Kalori! Abanyepolitike barwanya NKRUNZIZA, iyo muri 2015 bemera bakaja mu matora, Uburundi buba bumeze uko buri ubu? Mbega iyo NKURUNZIZa atitoza, abatamushaka bari gutahukana intsinzi? Iyo buba ubwumwe bwari ikindi!

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  5. Belle analyse Dame Denise Budisi. Mais ne m’ en voulez pas si je vous disais que vous n’ êtes pas la seule à voir les choses sous cet angle. Mais que faire??

    La déchirure du tissu social burundais est tellement profonde qu’ il ne suffit pas seulement de s’ asseoir derrière l’ écran de l’ ordinateur et écrire, constater, critiquer et se lamenter sans toutefois donner des propositions concrètes.

    L’élite Ganwa disait pour se maintenir au pouvoir que « Umwami avukana imbuto » et le peuple ignorant(majoritaire) y croyait et suivait moutonnement.

    L’ élite Tutsi et Hutu ensemble ont décidé de mettre fin à la monarchie mais les deux n’ont pas tarder à se scinder en deux, l’ un accusant l’ autre de vouloir l’ écarter dans la gestion du pouvoir. C’ est ainsi que l’ élite Hutu a décidé d’ en finir avec les Tutsi en 1972 pour soi-disant accéder au pouvoir. Le plan a mal tourné et Micombero au lieu d’ arrêter et juger les éléments instigateurs s’ en est pris à tout hutu intellectuel alors que tout les hutu n’ étaient même pas au courant de ce plan. L’ elite tutsi s ‘est convenu d’ appeler ça « Répression aveugle ». Tandis que les hutu survivants appelaient ça « Génocide ».

    Depuis lors, le tutsi qui veut se maintenir au pouvoir joue la carte ethnique: « ngo nihaza umuhutu arabamara ». Le hutu qui veut accéder au pouvoir joue la carte ethnique: « tuje mumatora turi benshi tuzozinda utwo dututsi turi ku rushi ». Ngo: « imiliyoni zitanu ntizizonanirwa n’ umuliyoni umwe tuzaca tubaboha ». Ce fut fait après l’ assassinat de Ndadaye par l’ elite tutsi(nous dit-on puisqu’ on attend toujours le procès). Les tutsi survivants sont aujourd hui aux oubliettes. Sauf que les plus malins savent caresser le cheval dans le sens du poil et bouffent les miettes(ishingwe).

    Mais là où le bas blesse est que l’ elite tutsi étant au pouvoir ne s’ est jamais préoccupé de la survie de cette pauvre minorité en voie de disparition depuis 1965 à ce jour. L’ elite hutu au pouvoir depuis 1993 n’ a rien fait pour changer la vie des hutu majoritaires qui n’ ont ni terre ni éducation. Bien au contraire ils les éliminent un à un comme ils le font pour les tutsi qui osent dénoncer les irrégularités.

    Alors Dame Budisi, vous dites bien que: « Les guerres que les politiciens mènent les placeront ou les maintiendront au pouvoir seulement. La vrai guerre susceptible de changer les choses est une guerre qui serait entamée par le peuple lui même ». J’ en conviens…

    Mais de quel peuple faites-vous allusions puisqu’ il est divisé et ignorant pour la plupart? A vous lire on voit bien que vous n’ avez pas de penchant envers tel ou tel ethnie, ce qui est louable. Malheureusement la plupart du peuple burundais hutu et tutsi confondu , paysan ou instruit raisonne « ethnie ».

    Que comptez-vous faire pour leur faire comprendre que hutu et tutsi font un seul peuple? Que le polticien qui est son père, sa mère, son oncle, sa tante, son frère, sa soeur ou ami de la même région est un menteur?
    Vous ajoutez dans votre conclusion que « l’ ennemi du peuple c’ est les politiciens ». J’ en conviens…
    Mais mon constant amer est que nous voyons plus des demandeurs d’ emploie que des politiciens sur le terrain. Ba Nzojiyobiri, ba Mpemayuzuye, ba Mpemukendamuke, ba Ntirumveko, ba Nzosabuwimye, ba Ndiyo bwana, ba Tureke natwe dutware et patati patata…
    Tout ce monde derrière un homme qui a pris les armes pour se venger et non pour gérer les déstinées du pays. Tout ce monde ignorant derrière un homme qu’ il croit qu’ il est là pour les intérêts des hutu. Mon oeil.

    Alors Dame Budisi, pouvez-vous nous démontrer d’ autres moyens que vous comptez utiliser que faire de la politique pour rassembler le peuple burundais si désemparé? Banyita Ntavumbinera.

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    • Cher Monsieur ou Chere Madame, vous parlez de l’elite Ganwa (Kuvukana imbuto) du temps de Ntare Rushatsi mais vous ignorez deliberement que la Monarchie Burundaise etait un pouvoir qui gouvernait pour le bien de tous y compris l’elite Hutu, Ganwa et Tutsis. Il n’y avait pas d’exclusions.
      Depuis l’abolition de la monarchie en 1966 par « l’elite » Hutu et Tutsi et l’EXCLUSION de l’elite Ganwa, l’assassinat du dernier Roi Ntare V et l’exhumation illegale du Pere de ce dernier, le Roi Mwambutsa IV Bangiricenge, QUEL progres avez-vous realises par rapport a la monarchie?
      Depuis 1966, on n’entendit plus parler que de Hutu et Tutsi comme si c’etaient les seuls qui peuplent le Burundi. On entend que des conflits Hutu-Tutsi, des genocides Hutu-Tutsi, des negotiations de paix entre Hutu-Tutsi, des partis politiques Hutu-Tutsi, des partages de pouvoir Hutu-Tutsi, des quotas ethniques Hutu-Tutsi dans les institutions du pays, des quartiers Hutu-Tutsi, des rebellions Hutu et Tutsi etc…

      Vous reprochez a l’elite Ganwa d’avoir trompe le peuple de « Kuvukana Imbuto » et admettons que ce soit vrai. Est-ce que ceci est-il comparable a l’elite Hutu et Tutsi qui tue, qui emprisonne et jette sur le chemin de l’exile des millions de Burundais (Ganwa, Hutu, Tutsi et Twa)???

      L’elite Hutu-Tutsi muzokwumvikana ryari ngo muduhe amahoro?
      Ba Sokuru barayamaze bati; Igihugu s’icana! Igihugu mwagitoye mwibaza ngo kiroroshe gutwara, none ehe raba carabataye kuw’amazi! Kuva mugifashe haciye imyaka 50, ntagahengwe turaronka, kandi ntitubona iyo tuja! N’amaganya n’amarira gusa!!!

      Umwami Sebarundi Mwambutsa IV mwaramwangaje, muti ntidushizwe mumusanga iyo yaguye mumahanga muramuzura ubu agiye kumara imyaka 4 ari hejuru y’isi abuzwa amahoro y’abitavye Imana! Umuhungu wiwe Ntare V Ndizeye mumu kura iyo yibereye mu mahanga mumuzana kumwica bunyamaswa n’ubu ntituzi iyo mwamutaye! Umuryango w’abaganwa uvamwo abo bami mwarawihakanye murawufuta!
      TURAVYE INGORANE TWAMA MWO, MURARABA NEZA KO ATA MIVUMO IRIKO IRADUKURIKIRANA!

      INTWARO Y’UBWAMI NIYO YONYENE YOSUBIZA ABARUNDI HAMWE IKAGARUKANA AMAHORO ARAMA.

      Kuvukana imbuto ntawe vyishe!

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      • Monsieur ou Madame Ngoma, nul n’ ignore que « kunyaga no kwangaza » abo mutavugarumwe vyatanguwe sous la monarchie. Toutes ces terres que les ganwa possèdent aujourd’ hui ne leur appartiennent pas. Des milliers de troupeau de vaches qu’ ils possedaient ne leur appartenaient pas non plus. N’est-ce pas que les Ganwa qui disaient que tout revienne au Mwami, c-à-d: terres, vaches voire même les belles femmes!!!

        Alors arrêtez de dire que la monarchie a bien gouvernée. Mbe ko mwiyita ubwoko buri hejuru ya bose muri Imana?? Où étiez-vous quand on a signé les accords d’ Arusha? Tous les participants venaient de tous les trois ethnies reconnues au Burundi Hutu-Twa-Tutsi. Ayo moko yose arafise amamuko selon les historiens. None wewe wotubwira iyo mwazananye n’ igituma muvuga que vous êtes au dessus de la mêlée??

        Certains tutsi extremistes disent que vous seriez d’ origine hutu et vous en rougissez comme si les hutu ne sont pas des humains. Certains hutu extremistes qui veulent s’ accaparer du pays à eux seuls disent que vous seriez des tutsi et vous en rougissez comme si être tutsi est un péché!!! Dire que kuvukana imbutu atawe vyishe ni ikinyoma mutupu: Le clan des Bahirwa mwagomererako ntibari des humains?? Faire croire à ce peuple ignorant que vous étiez une race supérieure qui nait avec « imbuto » mu minwe n’etait qu’ un lavage des cerveaux!!! Qui est plus cruel que l’ autre??

        Hari igitabu citwa l’ Arrivée des Européens au Burundi que je te recommende de lire: Avuga ko le vrai Mwambutsa yicishijwe na Ririkumutima; ko le vrai Mwambutsa yari « umwana w’ inzobe »; ko uwamunize yari umukevyi wo ku kirimba umuhutu yitwa Mvumbuzi abitegetswe na inabuja Ririkumutima; ko uwahavuye yimikwa akitirirwa Mwambutsa yari umwana batiye kwa Karabona kugirango babipfukapfuke.

        Umwami Mwambutsa(le faux)nawe uvuga ko twangaje! Twebwe bande? Ko twamuzuye! Twebwe bande? Abamwiciye umwana wiwe Louis Rwagasore ntibari Abatare? Uwasavye ko bamuzura si mukobwa wiwe? Arrêtez de nous raconter des salades Monsieur ou Madame Ngoma.

        Jewe ndi Monsieur Ntavumbinera. Haba kungoma y’ abaganwa haba kungoma y’ abatutsi banyabururi, haba kongoma y’ abahutu ntanumwe napfukamiye kandi ntawe nzopfa mpfukamiye. Nico gituma banyita Ntavumbinera!

        Je n’ ai rien contre qui que ce soit rassure-toi. Je suis tutsi si tu veux le savoir mais j’ ai des amis hutu et je compte même beaucoup d’ amis ganwa plus que dans d’ autres ethnies. Je suis tout simplement contre tout système qui exclue, vole et tue. Si tu es partisan de ce système, tu n’ es pas mon ami.

        Nimba wibaza lero ko intwaro yacami yari nziza kandi ariyo yogarukana amahoro mu Burundi, alors là vous êtes complètement à coté de la plaque. Vous le savez vou-même que vous n’ êtes qu’ une infime minorité et que vous ne vous entendez pas. Rassembez-vous d’ abord avant que vous ne rassembiez les autres…
        So wake guys and try something else!

        Niwakenera ko tubandanya kuvugana ivyasinzikaje igihugu cacu uranyakura kuri: +46-764 374 912.

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  6. J’ai toujours abordé avec beaucoup de circonspection les articles de ce site.

    Cet article de madame Budisi est une exception. Merci pour une prise de position lucide – et un peu désespérante, car on ne voit pas très bien comment écarter les militaires, maquisards et écumeurs de pouvoir de tout bord et permettre enfin la mise en place d’un gouvernement civil et ouvert sur l’avenir et la réconciliation.

    Je prends la parution de cet article sur ce site comme le signe encourageant d’un ras-le-bol citoyen. Il est peut-être significatif qu’il soit signé par une femme …

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  7. Peut etre que tu te trompe quelque part .Nous avons des exemples concrets ou ceux qui prenne le pouvoir ont corrige ce qui n,etait pas correct au pouvoir qui quitte. Ex . bourkina Fasso,….amerique, europe, france, canada, tout proche de nous , au rwanda

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